Quelques heures en tant que vitrailliste stagiaire
Nous avons demandé à une de nos premières stagiaire en stage découverte de nous décrire son vécu… le voici !
Mon expérience de stagiaire en mode « découverte »
Voici ma vision des quelques heures intenses et formatrices de mon stage « découverte ».
J’ai passé un superbe moment et je suis vraiment fière de ma création.
N’hésitez pas à offrir ou à vous offrir cette parenthèse créative et conviviale. De mon côté, je n’hésiterai pas à renouveler l’expérience !
Mathilde M. (Pagny-sur-Moselle)
Arriver à l’heure
Je suis les panneaux pour trouver l’entrée de l’atelier, c’est tout près de Metz, mais on se croirait en pleine campagne.
Je suis accueillie avec un grand sourire par Agathe Vuibert, qui me met tout de suite à l’aise. L’atelier et spacieux et lumineux.
Aujourd’hui, nous serons deux stagiaires. Nous nous installons autour d’un grand établi. Le cadre est agréable et l’accueil chaleureux… J’ai hâte de m’y mettre !
Dessiner le futur vitrail
Commençons par déterminer le dessin de notre future création. Il faut faire simple pour commencer et appliquer quelques règles spécifiques pour pouvoir découper le verre et monter le vitrail. Je décide de privilégier les traits droits, en pensant me faciliter la vie lors de la découpe.
Il faut ensuite numéroter chaque élément et lui assigner une couleur. Le but ? Si retrouver lorsqu’il faudra reconstituer le puzzle…
Ensuite, on décalque le tout pour garder une trace de notre dessin (numéros et couleurs des pièces inclues) avant de le découper.
Découper le dessin
Facile me direz-vous… Et bien, ce n’est pas si simple ! Il nous faut en effet apprivoiser des ciseaux bizarres à 3 lames. En un seul coup de ciseau, on enlève ainsi les quelques millimètres qui correspondent à l’âme du plomb. (ahah ! je vous avoue que ces mots barbares m’étaient inconnus il y a quelques heures, mais Agathe explique tout ça bien comme il faut, vous ne serez donc pas perdus !)
J’obtiens ainsi les gabarits de chacune des pièces de mon vitrail.
Couper du verre
Mes mains chaussées de gants de protection, je suis prête à couper du verre !
Pour cela, nous découvrons de nouveaux outils : un truc qui ressemble à un stylo mais avec une roulette à la pointe pour couper, une pince pour décrocher le bout de verre coupé, un pot en verre rempli d’une espèce de laine peu ragoutante imbibée d’une substance huileuse…
Comme on ne devient pas forgeron sans forger, place à l’entrainement ! Agathe nous donne une plaque de verre transparent chacune, et c’est parti pour le massacre ! En vrai, c’est plus difficile que je ne l’avais imaginé, mais grâce à quelques conseils ete beaucoup de pratique, je commence à entendre le « chant du verre » (ce petit crissement que fait la roulette en entamant le verre, indescriptible…). Ne reste plus qu’à couper sur les traits et ce sera parfait !
Choisir les verres de couleur
Le choix est vaste et un peu intimidant… ça fait partie des plaisirs qu’offrent un vrai atelier professionnel !
Après quelques hésitations, je choisis plusieurs verres de couleurs et de textures différentes, je suis impatiente de voir le rendu final !
Couper du verre (pour de vrai)
Les choses sérieuses commencent… S’il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour certaines pièces un peu compliquées, je suis contente de moi : j’ai réussi à découper (presque) toutes les pièces de mon vitrail ! (bon, un peu aidée sur la fin, mais comment dire… je suis partie sur un projet un peu trop conséquent pour le temps imparti !)
Trancher l’âme du plomb et redresser les ailes
Les barres de plomb c’est pas comme les barres de fer, c’est un peu mou et ça se tord facilement… Quoi, vous le saviez vous ?
Nous découvrons encore de nouveaux outils : un gros couteau courbé et très pointu (qui fait peur), un instrument en plastique de forme bizarre, un truc lourd avec un manche en bois (bon ok, ça je connais, c’est un marteau !) et quelques clous à la pointe très… pointue.
Encore un coup de main à attraper et ce n’est pas de la tarte… (non, c’est du plomb !)
Reconstruire le puzzle
Une étape bien sympa, mais j’aurais aimé avoir une troisième (voir une quatrième) main pour tout faire tenir. Heureusement, les pointes sont là pour ça !
Faire fondre de l’étain
Sous une hotte aspirante pour éviter d’ingérer les vapeurs de métal fondu, armée d’un fer et d’une baguette d’étain, je soude chaque intersection des baguettes de plomb, une fois que c’est fait d’un côté, on retourne et on recommence de l’autre.
Admirer mon chef-d’œuvre
Pour le coup, je ne m’en lasse pas…
(si vous vous posez la question, c’est sensé être un arbre… mais si, vous le voyez le palmier !)
Je vous ai donné envie ? Réservez votre place au 03 87 32 51 90.